La valse des magiciens

La valse des magiciens


Venez vous délecter, gens de tous horizons
D’aventures racontées, héritées des beaux jours,
Narrant exploits et gloires d’enfants partis de rien.

Venez vous délecter, parents de ces enfants,
Enfants de ces enfants, gardiens de leur passion,
Venez vous délecter, au son de la raquette,
D’aventures racontées, vécues même, dit-on.
Vous n’en reviendrez pas, au son de ces miracles.

C’était un jour d’hiver, d’été ou de printemps,
La contrée était vide, les athlètes bien loin.
Le théâtre futur de ces dieux vénérés
N’admirait pas encore ces anges déchaînés.
Par delà les montagnes, et les fleuves peut-être,
Travaillaient ardemment un groupe passionné.
Sous le sage regard de la fée Viviane,
Chantée déjà pour ses bons et loyaux services,
Auprès de chevaliers peuplant quelque château,
Rodrigue ayant choisi, LauLa la magnifique,
Un steak de belle taille, sa sœur surnommée Ti,
Vêtue d’un bon sourire, Blan-Blan la galopeuse,
Bérangère, Emilie, Flore au chant d’oisillon,
Guillaume ( un bûcheron ), Calvin aux cheveux blonds,
Rémi le silencieux, Aloyis le discret,
Sans oublier le redoutable, le terrible,
L’invincible J-F, marqué du sceau du Tigre.
D’un bout à l’autre de leur terre, les pieds agiles,
Voyageaient ces guerriers, perclus d’éclats de rire.
Découvrant pour toujours les joies de l’équipage,
Matelots des grands vents, unis pour l’avenir,
La file préparait la prochaine rencontre.
Voilà, vous savez tout, voici les magiciens.
De grâce ajoutez-y, garçon inoubliable,
Associé de J-F, supporter courageux,
Quentin le benjamin, vêtu de rouge et de blond.,
Ajoutez-y Etienne, d’une illustre famille.

Accordez toutefois qu’un honneur soit rendu,
A ces maîtres de l’ombre, si souvent oubliés.
Pour ne pas la citer, rappelez-vous seulement,
Qu’à trop se dépenser, certains parmi ces grands,
Ont souffert le martyr, se brisant les chevilles :
Rodrigue à ce sujet, sans doute le nierait-il,
N’en était pas, c’est sûr, nombreux seraient témoins,
A son premier essai, tourmenteur et bourreau.
Non content, et pourtant, cela suffisait bien,
D’avoir sans retenu, assommé Emilie,
D’avoir, avec violence, frappé, certes de dos,
Quelque douce Charlène, jouant pourtant de double,
L’homme pris de colère, craignant une défaite,
S’en prit à son fidèle et vaillant conseiller.
La bête était à terre, lui de se repentir :
La blessure s’enflammait, l’arène s’arrêtait,
Rodrigue regrettait d’avoir ainsi frappé.
Digérant sa colère, reprenant ses esprits,
Il passait le filet, la raquette baissée,
Appelait au secours, demandait de la glace,
Se penchait sur le cas, déjà désespéré,
D’un sage terrassé, d’une cheville épuisée.
Le magicien est né, contemplant la souffrance,
Par delà les montagnes et les fleuves peut-être,
Des guerriers courageux, consultant les augures,
Craignaient pour leur paroisse devant ce cataclysme.

Une dernière nuit, hantée par les hiboux,
Sonnait le glas ténu, annonçant la bataille.
En lignes, bien rangées, attendant le signal,
Les troupes de Firminy se rendaient au combat,
Combat qui ne devait, comme de bonne habitude,
Erigeant en valeurs la paix, la joie, le courage,
Faire aucune victime, si ce n’est une cheville.

La matinée sacrait les plus grands favoris :
Les magiciens, heureux, volaient de ligne en ligne.
Quelques mésaventures survinrent avant midi :
Guillaume, fatigué, subissant les assauts,
Débordé sur la gauche, attaqué sur sa droite,
Devait rendre les armes devant d’âpres garçons.
L’honneur lui revenait, c’était dans sa nature,
Il avait combattu, il était essoufflé,
Les héros les plus forts, demi-dieux des anciens,
Au bout de leur chemin trouvaient aussi la fin.
Pour toujours dans nos cœurs, Guillaume le magnanime,
Reviendra dès demain dans les champs de volants.
Midi était fatal, sa suite également :
Du sang de Ménélas, au vent ses cheveux blonds,
Calvin le rapide, rattrapé par la peur,
Tombait droit sur le sol devant un beau Troien.
En fait, je l’avoue, je romance le tout,
Il n’y avait alors, en ce monde nouveau,
Nul Troien pour faire vivre les couleurs de Priam.
Par conséquent, c’est vrai, ne survivait non plus
Nul Achéen venu de la terrible Argos.
Mais Calvin était blond, son destin était beau,
Il ne pouvait, brillant, badiste de talent,
Qu’être le descendant, que dis-je l’héritier,
D’un prince de légende, du sang d’Agamemnon.
Je ne saurais d’ailleurs rapporter sans erreur,
Les pertes importantes que les vagues laissaient :
Rigueur des tableaux, avalanche de batailles,
Après le premier jour – pour dire le premier tour –
Bon nombre de soldats reprenaient leur navire.
Le banc de mon pays, toujours le plus fleuri,
Résonnait toutefois, loin dans l’après-midi,
Des cris et des sourires que nous lui connaissons.
Ce banc était pourri, pour paraître vulgaire,
Mais c’était suffisant pour soutenir la guerre.
Habillés de courage, la plus belle des tuniques,
Nos soldats rescapés poursuivaient la bataille :
Devant ce qui attend nos jeunes combattants,
Les foudres du matin n’étaient qu’avertissements.

Le soleil frappait le sommet de l’Olympe,
Les dieux prenaient parti, l’un pour les Duplany,
L’autre pour Emilie, le suivant pour Rodrigue.
Le traits fusaient à gauche, à droite et sur les lignes,
Les joueurs, épuisés, tentaient parfois leur chance.
Le moment des duels, attendus comme jamais,
Approchait à grands pas pour sacrer les champions.
Joshua défaillait, la faute à sa jeunesse,
Rodrigue se blessait mais voltigeait toujours.
J-F l’impérial, au contraire de Quentin,
Distribuait sans faille, étouffait l’adversaire.
Renversant de puissance, hurlant comme une bête,
J-F, nain infernal, allumé du volant,
Courrait, s’encourageait, parfois même en colère,
Assoiffé de médaille, privé encore d’attaque.
Quentin, lui, rougissait comme le veut la légende,
Peinait à s’imposer, s’inclinait pour finir.
Il avait bien lutter, la fée était contente,
Accablé par les larmes, Quentin se relevait.
Félicité, réconforté mais fatigué,
Quentin nous promettait de revenir bientôt.

Le premier à souffrir, le dernier à mourir,
Dans un match acharné face à Ludo Décline,
Joueur de grand talent, prestidigitateur,
Maniant slice et poussé, régulier au service.
La tempête se levait dans le cœur de Rémi :
Un steak pris d’émotion, c’était du jamais vu !
Un steak décongelé, bouillant pour son malheur !
Un steak perdu sur terre, refusé par le ciel !
Un steak collé au sol, quel horrible spectacle !
Un steak dominé, un steak découragé !
Le vaisseau dérivait, pourtant si bien soigné.
Pour ne pas imposer au lecteur attentif,
Le détail répugnant de cette exécution,
Je passerai ici sur les douleurs de l’homme.
Mais, vaisseau des grands jours, cœur battant à présent,
Le steak nous rappelait qu’il n’était pas pour rien,
Dit par ses partisans, victimes à loisir,
Steak volant, camarade des cieux, voile au vent
Luttant à présent contre la houle déchaînée,
Marin d’expérience, luttant contre les vagues,
Qui lentement dès lors, devant tant de superbe,
Déclinaient – sans jeu de mots – s’éteignant bientôt.
Le steak redevenu le hollandais volant,
Même si d’après moi il était appelou :
Seigneur des vagues, roi du filet,
Rapide comme une tortue, un escargot,
Le plus puissant minime qu’on eût vu sur ces terres.
On ne reviendra pas sur son dernier duel,
Ce n’est pas de broutilles qu’on construit les légendes.

Loin derrière les jeunes filles, qui pour tuer le temps
Ne trouvaient rien de mieux que de flâner tantôt,
Rodrigue le soldat, tueur des entraîneurs,
Préparait sa rencontre contre un sacré cogneur.
Incroyable mais vrai, le garçon silencieux,
D’habitude si prompt à infliger la raclée,
Laissait filer le set au fil de la Loire.
On se réjouissait sur les terres de Roanne,
Rodrigue de l’invincible, terreur de tout cadet,
Faiblissait, à vrai dire, devint méconnaissable.
Prisonnier d’un rempart, oppressant dans son dos,
La trêve intervenant éclairait le propos :
Blessé à la cheville ( c’est une vraie manie )
Un soir de la semaine, bien remis à présent
Il souffrait à nouveau, ne pouvant plus défendre,
Lui qui aimait attendre, condamné à frappé
Toujours un peu plus fort, pour ne pas s’effondrer
Et laisser s’échapper une énième victoire.
Mais Rodrigue se relève, se dresse sur ses appuis,
Il vole sur le court, il bloque le filet.
Inutile face à lui d’opposer résistance,
Rodrigue est le champion, l’autre est le spectateur.
Mais la bataille suivante est celle du dilemme :
Le dos le fait souffrir, la fierté le dévore :
Jouer ou s’en aller, se pose la question.
Rodrigue courageux, fou pour certains peut-être,
S’engage à corps perdu dans l’incertain abordage.
Nul ne peut ainsi en ce monde de mortels,
Quand bien même il serait l’héritier du grand Cid,
Accomplir des miracles, briser les lois du monde.
Rodrigue se battait, Rodrigue était battu.
Rodrigue devait cogner, lui qui aimait attendre.
Rodrigue aux pieds rapides, magicien de lumière,
Souffrait le dos courbé pour voler au volant.
Mais en dépit, mon brave, de ta déception,
La bataille fut belle, le combat bien mené.
Le dénommé Granger, habile à manœuvrer,
Méritait sa victoire, acquise de grand talent.

Le temps est venu de vous raconter,
Le tragique accident qui vint nous attrister.
Alors que se livrait une grande bataille,
Entre les sœurs amies, et Flore et Emilie,
Personne ne saurait rapporter avec soin,
Les causes de la rupture qui jetait Flore à terre.
Sans doute la fatigue, sans doute la tension,
Toutes ces circonstances de la fin de saison :
Il n’en reste pas moins qu’en larme gisait à terre
Florette abandonnée, non par ses camarades,
Non par son adversaire, non par la secrétaire,
Non par la fée Viviane, abandonnée , brisée
Par une cheville traîtresse, endommagée.
Laissons là pour l’instant la difficile description.

Non loin dans la prairie se jouait la revanche,
Du match bien connu remporté par celui
Qu’on sait depuis longtemps le rival de J-F.
Mes amis quel spectacle, quels acteurs ici-bas !
D’un côté le discret, le rapide Jonathan,
Technicien et malin, plus grand d’un centimètre,
De l’autre le bruyant, le costaud, le terrible,
J-F, le nabot, marqué par le sceau du tigre.
Le choc ( car à ce stade il n’est nulle bataille )
S’engageait doucement pour un J-F absent.
Jonathan, aérien, voltigeant à merveille,
Variait très bien le jeu et rendait J-F fou,
Furieux contre lui-même, furieux contre le sol,
On dit que son père n’osait intervenir,
Et que seul l’entraîneur, et sa sagesse ancienne,
Parvenait quelque peu à maîtriser la bête !
La reprise sonnait pour les deux demi-dieux,
J-F, le combattant, une seule idée en tête,
Puissant comme le Tigre auquel on l’associe,
Offrait à Jonathan, qui l’aurait remercier,
Un billet pour l’aller, un billet de retour,
Afin de visiter, et ce rapidement,
Un pays monotone pour qui ne l’apprivoise.
J-F revenait au prix d’un bel effort,
La juge toutefois, d’un pas sûr, s’approchait,
Pour calmer les ardeurs d’un joueur déchaîné.
La fin des tremblements venait soudain conclure
Les jeux pan-ligériens qui sacreraient, c’est sûr,
La file de magiciens, venus de Firminy.
J-F, roi du monde, en dessous du filet,
S’imposait pour finir à la foule subjuguée.

Laissez moi toutefois vous conter pour finir,
Les pérégrinations accomplies par Blan-Blan,
Finaliste à nouveau face à une Duplany,
Morgane de son prénom, sœur de Joshua.
Blandine, courageuse, s’avançait çà et là,
Reculait à loisir, couvrait bien son terrain.
La roue tournait pourtant, élevait l’adversaire.
Une défaite certes, mais les honneurs aussi
Accompagnaient Blan-Blan qui était « mdr ».

Pour Laula, désolé, si elle est élégante,
Pas de mythe aujourd’hui, Blandine était absente.
Laula s’est imposée, Laula s’est endormie.
Laula se souviendra d’un plâtre malheureux,
Qui nous privait d’une très attendue revanche.
Souhaitons avec LauLa à la convalescente
Bon rétablissement, des lendemains heureux.

Les gloires déclinent quand les filets tombent,
Chacun reçoit son prix, ses félicitations.
Stéphane fait le fou, Firminy applaudit.
Les magiciens vainqueurs ou bien vaincus qu’importe,
Retrouvent leur vaisseau, retrouvent une mer d’huile.
A nouveau les attend, après quelques vacances,
La fée Viviane, Stéphane, et d’autres entraîneurs.

Gens de tous horizons, je vous fais la promesse
Que nos magiciens, trésors des temps nouveaux,
Qu’ils soient steak ou Rodrigue, qu’ils soient garçons ou filles,
Ont rit de leurs exploits et en riront encore.

Franchement bien, je sais pas comment tu trouve les idées mais il est bien bon on s'y attendait mieu que le preemier mais pas mal non plus !

franchement trop forte cette chronique ta trop de l'imagination je trouve c'est trop bien tourner enfin c'est parfait quoi !!!!!!!

MAGNIFIQUE !!! J'ai adoré ! On peut remarquer que cette competition t'as encore donné quelques idées !

ouais grave pourtant t'est arrivée que dans l'apres-midi mais franchement je c'est pas comment tu fais mais c'est trop bien voila

et bien on voit que les 10h de phylo dans la semaine n'ont pas servi à rien ! mdr

Merci pour ces encouragements, j'ai essayé de varier, et les plus avisés d'entre vous remarquerons que cette fois la composition est en alexandrins ( vers de 12 pieds ), ce qui représente un effrot technique, mais qui peut poser, par conséquent, quelques petits problèmes de compréhension. C'est un peu moins rigolo, parce que le style suppose un discours un peu plus sérieux.

PS : Rémi, j'accepte les fautes d'orthographes, mais il y a des limites : on écrit "philosophie" et non "phylosophie" !!!!!!!!!!!!!!!!

Désolé j'ai jamais été bien fort en orthographe ! mdr
Mais la, le contexte etait differents du premier essaye de trouver d'autre lieu ou des epoques differentes ça serait bien que tu fasses une chronique comme si on etait au jeux olympique !
( ce n'est qu'une idée apres tu vois !)

j'y songe...

Ok commence à ecrire tes idées car tu sais les resultats de la fouillouse (enfin a peu pres) lol !

non, non, je tire mes idées de ce que je vois, c'est pas les résultats qui importent, mais la manière dont les choses se déroulent, et la manière dont on les raconte

Ok donc si on joue bien on aura le droit à une super chronique putin ça encourage ça !

C'est trop bien!!!Bravo!!!
J'étais pas mdr j'étais deçu!!C'est vrai je suis trop déçu de pas l'avoir battue!!!
kiss a+ mdr,lol,jvd,vive firminy,ptdr!!!!

Rémy si on gagne pas c'est pas grave ce que recherche Pierre c'est la manière et la volonté qu'on démontre sur le terrain!! ( enfin c'est toujours bien de gagner meme si quelques fois on apprend plus en perdant... )

( ou comment Rodrigue devint un philosophe EPATANT )

lol ouai mais tu sais quand tu gagnes c'est toujours bon pour le moral mais il faut c vrai accepter la defaite !